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Le culte
Boutiers St Trojan possède 3 églises (et deux cimetières, voir au bas de cette page) mais pas de curé résident. Nous appartenons désormais au secteur paroissial de SAINT-ANTOINE en Val de Cognac, regroupant ainsi, outre Cognac, les communes de Chateaubernard, Boutiers-St Trojan, St Brice, Javrezac, St Laurent de Cognac et Merpins)
En août 2009, le Père Henri ROCHE quitta sa paroisse, il fut alors remplacé par le Père Eric DION.
Fin 2010, c'est le Père BAUDOIN de BEAUVAIS qui officia, ainsi que Père Jean-Marie GAUDILLOT...
C'est maintenant Père Pierre-Marie ROBERT et Père Franck CERTIN qui animent la paroisse.
Toutes les informations en cliquant ici
Église Saint Antoine
186, Rue de la République
16100 Cognac
05 45 32 09 63
Presbytère Saint Antoine
9, Rue Pasteur
16100 Cognac
05 45 35 28 48
Presbytère St Léger
10, Rue Monseigneur Lacroix
16100 Cognac
05 45 82 05 71
www.eglisecognac.fr
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Bien entendu, cette "pénurie" de curés n'existait point jadis. C'est la raison pour laquelle Patrick Huraux, sans cesse en quête d'histoire et de vérité, s'est intéressé à celle des curés de Saint-Trojan. Il a accepté de me prêter le bilan de ses recherches (40 pages) dont je vous en dévoile ci dessous une toute petite partie...
Inutile de vous détailler les années de dur labeur, enfermé dans les archives à ouvrir des boites poussiéreuses pour obtenir un tel résultat...
Bravo, et grands remerciements mon cher maître...
Grâce à ce travail de fourmi livré ici dans son format original (mots d'époque, orthographe et ponctuation aussi...), vous comprendrez mieux les us et coutumes qui sévissaient à cette période...
L'histoire des curés de Boutiers est en chantier (voir chapitre 2)...
Il est intéressant de noter que cette liste de curés d'avant la révolution française de 1789, précède celle des maires dont vous trouverez le recensement complet en cliquant ici
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1 - HISTOIRE DES CURES DE SAINT-TROJAN
Pour information, la population de Saint-Trojan en 1790 s'élèvait à 187 habitants...
Commençons par un peu d'histoire. Tout d'abord par cette belle église de St Trojan, dont vous trouverez un court descriptif en cliquant ici.
Le presbytère se trouvait à quelques dizaines de mètres derrière l'édifice. La première mention d'un desservant à la cure de la paroisse de Saint-Trojan remonte au XIIIème siècle. Comme en témoignent les actes, cette maison curiale assez bien pourvue, fut assez souvent en mauvais état, mais régulièrement rénovée.
Devenue officiellement école dès janvier 1834, l'ancien presbytère fut désaffecté probablement vers 1888 (fermeture de l'école de St-Trojan au profit de celle de Boutiers ; St-Brice ayant également constitué son groupe scolaire en 1875).
En réalité, il faudra attendre le départ - provoqué - de l'abbé Ballester, en août 1835 pour que les élèves puissent intégrer leur nouvelle école (lire l'article à ce sujet au bas de cette page). Puis, des travaux furent entrepris en 1842-43.
Afin de financer l'achat des terres pour l'implantation du nouveau cimetière de la commune de Boutiers St-Trojan, on décida de vendre l'ancien presbytère de St-Trojan et ses dépendances, en 1897. C'est à compter de cette date que ces bâtisses sont devenues propriétés privées.
Nous avons donc la chance de pouvoir observer encore de nos jours ces bâtiments sur les 3 clichés ci dessous. Ces constructions furent donc tour à tour la cure, la mairie, l'école et la maison d'habitation des instituteurs.
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Il peut être utile (?) de rappeler ici cette période
capitale de l’histoire de France que fut la
révolution française de 1789
(ceci est un très court résumé…),
qui marque la charnière entre les
pouvoirs religieux et laïques.
Dans les années 1780, la France d’en bas (pour employer un terme plus contemporain…) souffre des privilèges dont disposent le clergé (institution religieuse) et la noblesse. C’est l’Ancien Régime !
En effet à cette époque, il y a de fortes différences selon la province habitée et le métier exercé. Ce manque d’unicité fige la société en empêchant les échanges (à cause des péages à l’intérieur même du territoire) et en interdisant la possibilité d’une politique générale, l’impôt étant par exemple prélevé de manière arbitraire, illégalement calculé et injustement partagé…
C’est alors le règne de la Monarchie Absolue, et de Louis XVI. Mais lors de la réunion des « Etats Généraux » en mai 1789, le roi et les députés des trois ordres (le clergé, la noblesse et le tiers état) n’apportent pas de réponse satisfaisante aux espoirs de la population française. Pire en juin 1789, des clans se forment et le serment du Jeu de Paume est prononcé. Mirabeau déclara alors : "Nous sommes ici par la force du peuple et nous n'en sortirons que par la force des baîllonnettes".
S’en suit alors en juillet 1789 une grande cacophonie au sein du gouvernement qui se traduit par la démission de nombreux députés, le roi renvoie ses ministres, les parisiens s’arment, pillent les réserves et le 14 juillet 1789, c’est la prise de la Bastille…
Louis XVI cède alors à la pression parisienne, et fixe sur son chapeau blanc (couleur de la monarchie) la cocarde bleue et rouge. Le drapeau français est né (mais n'adoptera sa forme définitive qu'en juin 1812) !
Cet été 1789 sera déterminant dans notre histoire et scellera la fondation de la politique Française et Européenne d’aujourd'hui.
Le 26 août 1789, l’assemblée constituante vote la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. La Monarchie Constitutionnelle s’installe progressivement parmi les victoires, les peurs et les trahisons…
Les réformes vont bon train. En décembre 1789, les départements sont créés, ils sont divisés en cantons et communes, et remplacent les paroisses. Leurs dirigeants sont élus par le peuple. Les premiers maires apparaissent en été 1790.
On voit bien dès lors que la laïcité l’emporte sur la religion. Dès le mois d’août 1789, la dîme (taxe en faveur de l’Eglise) est supprimée, privant ainsi le clergé de ses ressources. Les biens de ces derniers deviennent des biens nationaux. La « Constitution civile du clergé » votée le 12 juillet 1790, et ratifiée en décembre de la même année, transforme les prêtres paroissiaux en fonctionnaires publics ecclésiastiques, mais ils doivent auparavant prêter serment… Tous ne le feront pas car guidés par le pape PIE VI qui s’y oppose, des drames s’ensuivront !
Voir à ce sujet la déclaration du prêtre Philippe MAUFRAS ci-dessous.
Les 20 et 21 juin 1791, l'épisode de la fuite du roi et de la famille royale - arrestation à Varennes - plonge la France et les Français dans la stupeur.
Le 1er octobre 1791, l'Assemblée Constituante cède la place à l'Assemblée Législative. Une période trouble entre 1791 et 1793, et une absence de parti-pris de la part du roi Louis XVI entraînera le 21 janvier 1793 sa décapitation…
C’est également cette époque qui condamnera la Monarchie Constitutionnelle au profit de la Première République en septembre 1792.
Mais cette année 1793 verra aussi la « déchristianisation » qui a pour but de supprimer le christianisme de la vie quotidienne. Croix, fêtes religieuses, noms des saints sont bannis. C’est pour cette raison que Saint-Trojan s’est appelé en septembre 1794 « Trojeant La Montagne »…
Le « calendrier républicain » fut également créé le 22 septembre 1792, jour qui devint alors le 1 vendémiaire an I. Il fut utilisé jusqu’en décembre 1805 (10 nivôse an XIV) ; date à laquelle le « calendrier grégorien » repris ses droits (01 janvier 1806), avec comme point de départ la naissance de Jésus, et les références aux Saints.
L’année 1794 sèmera la terreur et 1400 personnes seront guillotinées en quelques semaines dont Robespierre le 10 thermidor an II (28 juillet 1794).
Vint enfin la période du Directoire du 4 Brumaire an IV au 18 Brumaire an VIII (26/10/1795 au 09/11/1799) qui prit fin par le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte… mais ceci est une autre histoire !
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Curés de Saint-Trojan
Travail de Patrick Huraux ©
VIG... P (Vers 1211) Chapelain en 1211
DORLET Jean (Vers 1401) Il fait le pélerinage de Rome et lègue entre autres la somme de 30 livres à l'abbaye de Saint-Cybard.
GALET Guillaume (Vers 1462)
De La CROIX Arnaud (Vers 1462) Institué le 18 mai 1462, puis évincé...
PANET Pierre (Vers 1462-1467)
PANNETIER Pierre (Vers 1480) Acte du 10 août 1480 (Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis - 1899 - page 57)
"Bris de banc de l'église de Cognac, Saint-Jacques de la Magdeleine...
François GASTEUIL, escuier, seigneur de Sainct Trojan, demeurant audit Sainct Trojan aagé de 45 ou environ, tesmoing, neveu de Jasques CHAUVET, frère, ... Pierre PANNETIER, curé de Sainct Troujehan, ..."
NOEL Jean (Vers 1486-1497) Meurt en 1497
GRUYER Gérard (Vers 1497-1505) - Nommé le 05 juillet 1497
- Chanoine d'Angoulême
CADUC (Vers 1615-1619) "Prestre-curé de Bouthiers" et vicaire de Saint-Trojan (cité registres paroissiaux de Boutiers le 11 mars 1615)
GOURI (Vers 1619-1621)
COURBILLINGNIER Bernard
(Vers 1624) - Curé de Saint-Trojan et choriste de l'église Saint-Léger de Cognac.
- Cité dans un acte du 18 mars 1624 comme témoin lors d'une enquête faite par les jésuites d'Angoulême au sujet de leur nouveau Prieuré de Jarnac.
BODIN J. (Vers 1628-1653)
GEAY (Vers 1634)
BODIN J. (Vers 1628-1653) Le même que précédemment, l'abbé Geay semble avoir assuré un simple "interim".
TOUZELET Clément (Vers 1658-1662) Acte du 7 décembre 1661 (Pointreau - Cognac - 2E 14473) :Dîmes (ancien impôt sur les récoltes, prélevé par l'Eglise)
"Messire Clémand TOUZELLET docteur en théologie prestre curé de la paroisse de St Trojean et y demeurant, Jean THOUILLET marchand de la ville de Cougnac fermier des fruits décimaux de la dite paroisse d'une part,
et dame Marye SAISY veufve de Jacques ROBIQUET et Michel ROBICQUET son fils eschevin de cette ville de Cougnac y demeurant ainsy que le dit THOUILLET d'autre part, lesquels partyes ... differand entreux pour raison de la façon de payer la dixmes des fruits de la bordrye des sieurs SAISY et ROBICQUET située dans la paroisse de St Trojean apellée Lescart ...
Lequel proces avait été poursuivy par le sieur TOUZELLET ... devant le siège royal en cette ville présidial d'Angoulême parlement de Paris ...
Contre lesdits SAISY et ROBICQUET de payer audit THOUILLET pour les années 1660 et 1661 ...
Scavoir que lesdits SAISY et ROBICQUET ont baillé audit THOUILLET la somme de 110 livres pour les fruicts de la dixmes de l'année 1660 et ont promis pareille somme pour l'année 1661 ... Condamnés à payer la somme de 300 livres ...
Lesdits SAISY et ROBICQUET ont baillé au sieur TOUZELLET la somme de 190 livres en louis dargent et pour les 110 livres restant ont promis de bailler en mars prochain ...
TOUZELLET ; ROBICQUET LESCART ; M SAIZY".
Règlement effectué en mai 1662
BLATEAU Pierre (Vers 1663-1702) Décédé à Saint-Trojan le 29 avril 1702
Probablement curé de St Brice en 1677
Actes du 1er octobre 1694 et 12 mai 1695 (André - Cognac - 2E 14170 et 71) :Scandale
"Michel DUSSAUD sieur de Bonnefond et dame Marie JARRETEAU sa femme demeurant au bourg de Saint-Trojan, lesquels ont dit qu'ils poursuivent par devant monsieur l'officier de Cougnac contre ledit sieur BELLATEAU curé de Saint-Trojan pour la réparation du scandalle publicq par luy commis en la personne de la ditte dame JARRETEAU aux festes de Pasques dernières cestant servie du ministère de messire Samuel MAROT procureur audit siège royal dudit Cougnac, icelluy a linsu dela supliante et dintelligence avecq ledit sieur BELLATEAU ..."
TARDY François (1702-1702) Acte du 25 novembre 1702 (Petit - Cognac - 2E 13581) : Prise de possession
"Acte de prise de possession de la cure de Saint-Trojan pour messire François TARDY, prestre curé de Javrezac, y demeurant, lequel nous a dit avoir esté pourvu de la cure de Saint-Trojan, nommé par la personne de messire Joseph ... abbé commandataire de Saint- Cibard les Angoulesme par acte de deux may dernier reçu par notaire royaux et le visa obtenir par messieurs les vicaires généraux du dit diocèze, le siège vaccant en datte du premier juin dernier.
Ledit sieur TARDY prend possession corporelle réelle et actuelle du bénéfice de Saint-Trojan .. le dit sieur TARDY a touché les murailles de l'église, les sacristies, arraché les herbes et rompu quelques branches d'arbres pour marquer la possession dans le cimetière joignant ladite église, entré dans la basse-cour du prebitaire et arraché des herbes dans la cour et rompu quelques branches d'arbres dans le jardin y joignant, puis entrés dans les chambres du presbitaire dont la porte était fermée à clef ledit sieur TARDY aurait frapé diverses fois a la dite porte sans que personne est répondu, touché les murailles dudit presbitaire ...
En présence de Jacques ROBERT et Jean COUTURIER laboureurs demeurant au village des Fleurets, paroisse de Saint-Bris".
Il assura sans doute un bref moment l'interim...
FAURE Pierre (1702-1712) Acte du 19 juin 1702 (Roux - Cognac - 2E 10866) : Prise de possession
"Pierre FAURE prestre du diocèze de Xaintes, curé de Sainte-Marie de Boutiers. Lequel a dit que le 18 mai dernier il a été retenu par sa Sainteté à Rome, pour estre curé de Saint-Trojan dont est provision, suivant certificat de messire Anthoine ESCUYER, ... Possession réelle de la cure de Saint-Trojan ... en ladite église lesdit FAURE a pris de l'eau bénite donné aux assistants au devant le grand autel ou le dit FAURE sest mis à genoux sur le marche pied, fait sa prière, rem.. ornement des sourpely et aube a ouvert et fermé le tabernacle et refermer et ouvert le missel, sonné la cloche, est au fons baptismaux, refermé la dite porte de l'église, esté dans le cimetière araché des herbes, rompu des branches d'arbres, Sommes transporté à la maison presbitéralle ou le sieur FAURE a ouvert et fermé les portes, entré dans le jardin remue de la loze araché herbes rompu des branches d'arbres ... et a déclaré a haute intelligible voix a tous en général prendre la possession réelle actuelle corporelle de la cure de Saint-Trojan, commensaux et dépendant ...
En présence de Philippe BLATEAU marchand, Michel SABOURAUD, Izaac SABOURAUD"
Acte du 15 janvier 1703 (Roux - Cognac - 2E 10867) : Procès verbal
"Procès verbal de l'église et de la cure de Saint-Trojan, par messire Pierre FAURE prestre curé de ladite paroisse.
Lequel a remontré que tant l'église que la maison presbiteralle en despendant ont besoin de beaucoup de réparation à la couverture, charpente on ne peut en jouir ... Fait faire procès verbal en présence de Pierre BRUN, tailleur de pierre demeurant Coungnac et de Jean HAY, maître charpentier de la paroisse de Saint-Bris, moyennant serment ... Sommes acheminés au-devant la porte de l'église, étant entrés avons vues les grands carraux de pierre de taille en gré et gastés en divers endroits, les vitres des vitreaux partie cassées, la charpente et couverture de l'église gastée en divers endroits notamment lalatte thuisle estant nécessairement de la recouvrir tout en aménageant les poternes en bois du clocher estant pourries en partie ny ayant aucun passage pour aller à la cloche, les muraille de la dite église tant dedans que dehors estant troué et les simetières dycelle des deux costés et devant non renfermés, nous sommes acheminés à l'entrée du pourtal quy entre la basse-cour de la maison presbiteralle lequel pourtal est sans fermeture que deux costés de balustre de bois pourrie sans ferrure, la massonne crochettes et pallastrages dudit pourtal partie desfait, le dessus en ruine... les murailles des deux costés de la porte parties en massonne et partie en pierre friche estant tombées ... estant à la porte quy va de la basse-cour en le courroir des chambres avons trouvés que les cinq marches de pierre de taille servant de degré sont très usagées, la fermeture de la porte quy va dudit degré en la chambre haute pourrie sans serrure, la fermeture du cabinet joignant ladite porte aussy sans serrure, le plancher du courroir assé en bon estat ... Les tables servant à la cloison de lesquierre au bout dudit courroir et celle d'un petit réduit servant de pigeonnier ... la porte quy va du courroir la première chambre haute rompue le planché de la chambre pourry la majeure partie le contrevant de la fenestre aussy pourry ... le fouyer et contre fouyer de la dite chambre deffait le tillage pourry ... le contrevant de la fenestre vers le jardin entierement pourry ... la charpante et couverture des deux chambres uzées la majeure party de la latte et chevrons pourrye les thuiles cassées, estant descendu à la porte à deux pans de lescurie icelle pourry sans serrure sans planché, la charpante et couverture manassant ruine, thuiles cassées .. les quatre marches de pierre devant gastées ... la fermeture des hapartements quy est sous ladère chambre haute la porte estant pourrie les deux souspéreaux quy y donne clarté sans fermeture les murailles de la dite maison fandue descharnées et troués en divers endroits, estant à l'entrée d'un toit la fermeture de la porte pourrie ainsy que la charpante, le four en ruine, la fermeture de la porte quy entre de la bassecour en le jardin estant pourrye et la muraille en mauvais estat, avons trouvé ledit jardin en chaume les murailles presque touttes tombées par terre, estant transportés à la porte dun chaix quy est au devant ladite porte deglise la fermeture est uzée la charpante et couverture en mauvais estat presque toutte la latte pourrie et thuiles cassées en lequel chaix sest trouvé un treuil de pierre escoullant deux à trois barriques en mauvais estat
Estimons fort nécessaire de promptement pourvoir auxdites réparations
En présence de Pierre PAYEN sieur du Gombaud demeurant en la ville de Cougnac et de Pierre BLATEAU marchand demeurant audit Saint Trojan.
Signé : Faure curé de Saint-Trojan ; Payen et Ph Blateau"
ROULLIN Jean (1712-1731) Acte du 6 février 1712 (Lanchère - Cognac - 2E 14385) : Permutation
" Messire Jean ROULLIN, bachelier en théologie, prestre curé de Saint-Loup y demeurant et messire Pierre FAURE prestre curé de Saint-Trojan y demeurant, lesquels de leur bonne volonté ont désigné de monseigneur Lillustrissime Réverandissime Evesque de Saintes ou messieurs les vicaires généraux pour son absance .. de pacifique a pacifique pour le dit sieur FAURE pourvu dudit bénéfice de Saint-Loup despandant de mondit seigneur et le sieur ROULLIN de celluy de Saint-Trojan de la présentation de l'abbaye de Saint-Cybard d'Angoulesme pour jouir chacun endroit desdits bénéfices en vertu de la présentation commune...
Fait et passé en cette ville de Cougnac, signé ROULLIN curé de Saint-Loup, FAURE curé de Saint-Trojan "
Acte du 9 février 1712 (Petit - Cognac - 2E 13584) : Prise de possession
" Messire Jean ROULLIN, bachelier en théologie, pourvu de la cure de Saint-Trojan au présent diocèze de Saintes en vertu de la permutation quil a faite de son bénéfice de Saint- Loup pour celuy de Saint-Trojan avec messire Pierre FAURE pourveu de la coure de Saint- Loup ... visa obtenu des vicaires généraux desdits diocèzes ... sommes transportés au bourg de Saint-Trojan pour luy bailler la prise de possession réelle et actuelle ...
la porte de leglise ouverte sommes entrés pris l'aspersoir jetté de l'eau béniste sur tous les assistants, acheminé à l'autel mis à genoux a donné les sacrements ouvert et refermé le tabernacle lu dans le missel entré dans la sacristie touché les ornements de leglise et de la sestant acheminé aux fonds baptismaux avoir ouvert et fermé iceux, touché les murailles de léglise, sonné la cloche et estant sortie de léglise dans le cimetière arraché des herbes remué quelques pierres et ensuite sestant acheminé à la maison presbiteralle et entré dans la bassecour y aurait arraché des herbes et ayant ouvert la première porte entré dans la première chambre et ensuite en la seconde ouvert les fenestres et refermé les portes et visiter les dépendances de la maison et dans le jardin arraché des herbes et rompu quelques branches d'arbres et déclaré prendre possession de la dite cure ...
Fait en présence de messire Michel VEYAU bachelier en théologie prestre curé de la ville de Cougnac et de Philippe BLATEAU marchand demeurant audit Saint-Trojan ".
Sieur DUTILLET (1732) vicaire amovible.
GUILLAUMEAU de FLAVILLE Jacques
(1732-1738) Acte du 7 février 1732 (Roy - Lignières - 2E 3354) : Procès verbal
" A comparu messire Jacques GUILLAUMEAU, prestre prieur de la paroisse de Saint-Trojan près Cognac,lequel nous a remontré qu'ayant esté nommé audit bénéfice par messire Jacques Joseph de DREUX de N ... abé de Labaye Royalle de Saint-Sibert d'Angoulesme ... fait faire procès verbal de la maison presbiteralle de la dite paroisse, assisté de sieur Jean GIRAUD lainé demeurant audit Cognac chargé des clefs de la ditte maison presbiteralle comme héritier de feu messire Jean ROULIN vivant prestre et prieur et dernier possesseur du bénéfice dudit Saint-Trojan.
Estant environ l'heure de 9 du matin a comparu le sieur GIRAUD quy a remis les clefs et à la réquisition de monsieur le Procureur de Cognac a apposé les sellés sur un demy cabinet, une cassette ...
Premièrement avons remarqué que la porte d'entrée de la cour de la maison ferme en clef et assez bon estat ... la porte d'entrée de la maison est fort ancienne et en mauvais estat, estant pourrie dans le dessous, le planché joignant ladite porte d'entrée est vieux et ayant deux planches enlevées et gastées, la chambre servant de cuisine joignant l'entrée paroist assez en bon estat et pavée de carraux de brique ... et de la chambre sommes entrés dans celle ou est deceddé ledit sieur ROULIN qui est planchée dessus et dessous et la porte fort ancienne et gastée, la croisée dicelle regardant dans le jardin est vitrée et garni, manque seullement deux ou trois carraux de vitre ... la précédente chambre ou il y a aussy une croizée et contrevents, sommes montés dans le grenier au-dessus par une échelle, charpente en assez bon estat, lattes anciennes et besoin de couverture ... Sommes entrés dans un petit bastiment servant décurie dans lequel in n'y a point de creche, mauvais planché .. acosté dicelluy il y a un caveau ou nous sommes descendu qui est vouté en bon estat a lexeption de la porte le bastiment a besoin destre recouvert en deux coins de la chambre ou ledit sieur ROULLIN est décéd, avons remarqué que le jardin n' a point esté cultivé il y a longtemps estant tout en chaume ny a point de mur de la part du midy ny de vestige et que le surplus est refermé partie de muraille a pierre sèches l'autre a partie a mortier que celuy qui sépare la cour dans le jardin est tombé pendant deux brasses de longueur,
Nous estant transporté dans leglize, remarqué que le sanctuaire de la dite eglize a besoin destre repavée, quil y a quelques planches du tillage de la part joignant le clocher qui sont entièrement pourrie de leur longueur, les vitreau sont assez en bon estat manquant seullement quatre carreau de vitre, quatre carreau de vitre cassée dans le vitreau de la sacristie, lestat du dessus du sanctuaire ny ayant pas monté faute dechelle, de la sommes allé dans un chaix dependant de ladite curequon a raporté avoir esté donné a la dite eglize par le sieur du Tôt situé dans le bourg dans lequel nous avons trouvé un treuil de pierre de neuf pieds de long et sept pieds de large le puy a vin au pied dicelluy dans son rocq naturel, lequel chaix à deux portes l'une à deux pans du costé du midy l'autre au couchant, fermeture de la décharge du treuil, sommes entrés dans un autre petit chaix dépendant entièrement de la dite cure dans lequel avons trouvé un petit treuil de pierre un peu moins grand que le précédent avec uen perche à presser la rape ... les héraux dépendant dudit chaix ... la porte d'entrée du costé du cimetière ferme en clefs et d'ailleurs en mauvaise et fort uzée, latte du chaix pourrie et en partie tombée, manque des tuilles ce qui fait pleuvoir dans toute l'étendue du chaix, il y a 24 mauvaises douelles de tonneau ...
En présence de messire Anthoine ROUSSEAU prestre prieur de Saint-Bris charante et de
Pierre de JARNAC seigneur de Gardépée y demeurant ... ".
ROUSSEAU Anthoine (1739) Né à Cognac en 1676.
Décédé à Saint-Brice le 12 janvier 1756, agé de 80 ans environ...
Prieur curé de Saint-Trojan, le 04 janvier 1739.
Assure également des remplacements en octobre et décembre 1738.En poste à Saint-Brice de 1703 à 1754.
MAILLARD Joseph (1739-1753) Né vers 1707
Décédé à Saint-Trojan le 17 mai 1753, agé de 46 ans environ...
Registres paroissiaux Saint-Trojan :
" A été inhumée le 17 septembre 1739, dans le cimetière de cette paroisse, le corps d'une étrangère décédée le jour précédent dans une grange ou se retirent les pauvres, qui de son vivant nous a dit être Marie CADILLAC, de la paroisse des Touches Pérégné, et que n'ayant pu dire son âge nous a paru avoir 20 ans ou environ.
Enterrement fait en présence de Jean ROBINEAU, Jean GUITTON et MAILLARD, curé de Saint-Trojan ".
Acte du 4 août 1741 (Roux - Cognac - 2E 10890) : Messes
" Jacques Alexandre NOEL , sieur du Tôt et sieur de Fontermant, demeurant au lieu de Fontermant, paroisse de Saint-Trojan, et messire Joseph MAILLARD, prestre curé de Saint-Trojan,
le sieur du Tôt ayant fondé annuellement en l'église de Saint-Trojan une messe chaque lundi de chaque semaine et charge ledit sieur curé de laditte paroisse de dire les dites messes et pour tenir lieu de rétribution d'icelles le dit sieur du Tôt délaisse à la cure de Saint-Trojan un chaix audit bourg proche de la maison prebytérale.
Lesquelles messes ont été acquittées jusqu'à ce jour.
Ledit curé après avoir conféré avec le sieur du Tôt sur la fondation et considère que le revenu dudit chaix est très modique et insuffisante pour la rétribution des dittes messes.
Le sieur du Tôt voulant que la fondation soit exécutée et que par contrat Roux du 17 juin dernier.
Une pièce de pré à Corbière, valeur 200 livres à joindre le tout audit chaix pour ledit curé et ses successeurs, de dire annuellement 52 messes. Le dit curé accepte ...".
Acte du 16 mai 1753 (Humyer - Cognac - 2E 14263) : Testament
"Joseph MAILLARD, curé de Saint-Trojan, prestre prieur en la maison presbytéralle, ... , ont trouvé le sieur MAILLARD gisant au lit malade de son corps toutefois saint d'esprit mémoire et entendement, ainsi qu'il nous est apparu par ses paroles et actions.
Dit que duement l'arrêt prévocable du Seigneur, il nous faut à tous mourir et comme il ne veut être prévenu de l'heure sans avoir fait connaître ses dernières volontés par son présent testament qu'il déclare faire en la forme.
Il recommande son âme à Dieu tout puissant et prie pour l' intercession de la très haute et sainte Vierge Marie, il luy plaise placer son âme au rang des bienheureux dans son Paradis. Et dans ce monde pour la grande amitié qu'il a pour demoiselle Marie Anne TARDY, veuve de deffunt Nicolas MAILLARD major de la ville de Cognac, sa mère, pour la grande amitié qu'elle a toujours eu en luy et bons et agréables services qu'elle luy a rendu.
Il fait don à sa mère de tous ses biens propres et patrimoniaux.
En présence de Jean CHAILLOT, laboureur de Saint-Trojan, ... ".
Enterré à Saint-Trojan le 18 mai 1753.
De VASSOIGNE Jean Charles (1753-1758) Né le 28 mai 1725.
Décédé à Angoulême le 27 nivôse An VII (16 janvier 1799).
Acte du 8 juillet 1753 (Delafargue - Cognac - 2E 14189) : Dixmes
" Jean NOEL, huissier, fondé de procuration de messire Charles de VASSOIGNE, écuyer, prestre curé de Saint-Trojan et
Demoiselle Marie Anne TARDY veuve de defunt Nicolas MAILLARD, héritière de defunt messire Joseph MAILLARD son fils, vivant prestre curé de Saint-Trojan, mort le 17 du mois dernier, en cette qualité ayant droit en les fruits décimaux de la ditte paroisse.
Elle afferme à sieur Léonard LAPORT, aubergiste de Saint-Jacques, tous les fruits décimaux et revenus de la cure et paroisse de Saint-Trojan, rente attachée à la ditte cure aussi que les chaix où sont les treuils, écurie et grenier au-dessus du chaix de la maison prebitérale et l'écurie joignant les cimetières en son devant, pour une année pour un montant de 775 livres que ledit LAPORT s'oblige à payer à sieur de VASSOIGNE et demoiselle MAILLARD ".
En fonction jusqu'au 2 avril 1758. Résilie en 1759
GUERIN est vicaire amovible de 1758 à 1759.
VERRIER Louis Anthoine (1759-1785) Né en 1724
Décédé à Saint-Trojan le 30 juillet 1787, et inhumé le lendemain.
Acte du 19 juin 1764 (Bernard - Cognac - 2E 13531) : Procès verbal
" Sieur Nicollas FREDERIC, marchand demeurant Cognac nous a dit que le 12 juin 1762 il aurait affermé de messire Antoine VERRIER prestre prieur de la paroisse de Saint-Trojan toutes et chascunes les dixmes des grains de toute espèce chanvres lins bleds despagne et tout autres et quoique personne nait aucun droit d'enlever les grains devenus en maturité sans avoir laissé la dixme qui est la onzième partie, cependant Jean SABOURAUD du bourg de Saint-Trojan a fait couper et enlever jeudy dernier 14 du présent mois de dessus une pièce de terre à luy appartenant près le pas de Corbière d'une contenance de 3/4 de journal sans avoir laissé la dixme attendu quelle nétoit pas encore en toute maturité. C'est une perte considérable pour le sieur FREDERIC d'où requeste auprès du Lieutenant général du présent Siège ...
Du chemin qui conduit du Ga de Saint-Trojan au Pas de Corbière.
En présence de Jean MESNIER et Jean GUITTON, vignerons demeurants au bourg de Saint-Trojan ".
Acte du 24 avril 1785 (Léger - Nercillac - 2E 20699) : Procuration
" Messire Louis Anthoine VERRIER prestre curé de Saint-Trojan a déclaré qu'étant avancé en âge et infirme ne lui permettant pas de remplir avec la même ... les fonctions de son ministère, il désire désigner son successeur et constitue pour son procureur (en blanc) ... auquel il donne plein pouvoir à Philippe MAUFRAS, prestre curé du diocèze d'Angoulême, demeurant Angoulême, paroisse Saint-André, contre 350 livres de pension à vie, la moitié des bastiments de la cure, cour, jardin, ... ".
Prêtre le 10 juin 1748.
NDLR : Il est intéressant de noter que ce prêtre fut celui qui subit la révolution et qui, par conséquent, dût prendre "certaines décisions"...
Acte du 3 septembre 1788 (Imbaud - Cognac - 2E 14272) : Dixmes
" Jean ROY, vigneron du bourg de Saint-Trojan, faisant pour et au nom de messire Philippe MAUFRAS prestre curé de la paroisse de Saint-Trojan,
a remontré que la dixme se paye courtement au dousain de fruits, cependant le sieur BONNIN, bourgeois, propriétaire du domaine de Bellair et d'une pièce de vigne au lieu le "Soussot" qu'il commence à vendanger le jour d'hier, se refuse de payer au complanteur dudit MAUFRAS la 12ème partie de vendange.
Donc requête et procès-verbal.
La vigne est de 15 à 20 journaux ... avons vu une troupe de vendangeurs, ... ".
Archives communales de Saint-Trojan :
" En vertu de décret de l'Assemblée Nationale du 26 décembre 1790, sanctionné par le Roy le 27 décembre 1790, qui a assujetit les curés et fonctionnaires à prêter le Serment Civique par l'article du 39 du décret du 13 juillet dernier et réglé par les articles 21 et 38 de celuy du même mois, concernant la Constitution Civile du clergé.
Je déclare à la municipalité de Saint-Trojan que mon intention est de prêter mon serment civique dimanche prochain le 30 du présent mois à l'issue de la messe.
A Saint-Trojan le 27 janvier 1791.
MAUFRAS curé de Saint-Trojan, officier municipal ".
Déclaration du 30 janvier 1791, a l'issue de la messe paroissiale en présence du Conseil général de la commune et des fidèles, Mr Maufras prête serment : "Je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui m'est confié, d'être fidèle à la Nation, à la Loy et au Roy, et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrêtée par l'Assemblée Nationale et acceptée par le Roy".
Voir également son histoire avec les Maires en cliquant ici
Petites histoires
Travail de Patrick Huraux ©
BIENS NATIONAUX 3ème jour complémenatire An III (jour du travail) - 19 septembre 1795 (Q3 - 55)
" Vente des biens Nationaux.
Les administrateurs du district de Cognac, vendent - suite à l'affiche du 30 fructidor (16 septembre) dont il a été donné lecture - une grange nommé la Brechue, provenant du presbytère de Saint-Trojan, de 20 pieds de largeur sur 25 avec jardin et un ayreau ayant servi de cimetière de 8 lattes ... pour une somme de 800 livres ... ".
Séance du 13 vendémiaire an IV à 10 heures du matin (11 octobre 1795) :
" Vente :
- Jean JOUSSAN propose 39 500 livres
- Jean LALANDE propose 40 000 livres
- Jean JOUSSAN propose 41 000 livres (acquéreur) ".
EGLISE ET PRESBYTERE DE SAINT-TROJAN AU XIXème SIECLE
Les habitants veulent un curé à Saint-Trojan (1820) 1er août 1820 (s 420) : Demande de changement de la maison curiale.
"A monsieur le Préfet du département de la Charente.
Monsieur,
Les soussignés habitants des communes de Saint-Trojan et Boutiers, canton et arrondissement de Cognac,
Ont l'honneur de vous observer que ces deux communes ont été réunies à celle de Saint-Brice Charente pour former une succursale dont le chef lieu fut fixé à Saint-Brice Charente, cette fixation eut lieu sur la demande du sieur GAY qui fut nommé desservant et les habitants des autres communes n'y consentirent que sur ce que cela entrait dans les convenances du sieur GAY qui possédait des propriétés dans cette commune, quoique les habitants des communes de Boutiers et Saint-Trojan en éprouvaient une grande incommodité étant obligé de traverser la rivière la Soloire pour se rendre à Saint-Brice.
Aujourd'hui toute considération nuisible est cessée par le décès de monsieur GAY, on doit rétablir les choses dans l'état où elles auraient due être mises dans le principe.
Le chef-lieu de la commune de Saint-Trojan est au centre des trois communes, elles sont a peu de chose près à la même distance les unes des autres, les habitants de celle de Boutiers passent par le chef-lieu de celle de Saint-Trojan pour se rendre à Saint-Brice et les uns et les autres sont obligé de traverser la Soloire.
En plaçant la succursale à Saint-Trojan on évite aux habitants de la commune un déplacement on abrège de moitié le chemin de ceux de Boutiers et on ote à tous le désagrément de traverser la rivière la Soloire, il n'y aura que les habitants de Saint-Brice qui éprouveront cette traversée.
En conséquence les soussignés vous supplient de placer le desservant de la succursale des communes sus dites au chef lieu de celle de Saint-Trojan où il y a une église propre au service divin et une très jolie maison curiale.
Ils attendent cette justice de votre bonté et vous saluent avec respect.
...
Signature des gens de la commune de Saint-Trojan
...
Vu par légalisation et confirmation des signatures ci dessus apposées aux quelles foi doit estre ajoutée par les maires des communes de Saint-Trojan est Boutiers
Le premier aoust 1820
Rambaud et Roy maires ".
Abbé Joseph BALLESTER (curé de Saint-Brice)
Les élus ne veulent plus de curé à Saint-Trojan (1834) 27 avril 1834 (7V3)
" Je réponds à votre lettre monsieur le Préfet, écrite le 23, pour apprendre que si le prebytère de Saint-Brice était agréable, j'y serais déjà, et pour preuve, c'est que je viens de commander à mon compte une serrure pour la porte d'entrée ainsi que quelques objets qui n'avaient pas été porté sur le devis et qui sont de première nécessité, ...
Je ne mérite pas le moindre reproche ... certaines personnes s'amusent à me faire peur ...
Mais je n'ai pas peur, ...
BALLESTER, curé de Saint-Brice ".
7 mai 1834 (7V3)
Sous-Préfecture de Cognac.
" Monsieur le Préfet,
J'ai l'honneur de vous transmettre une lettre du maire de Saint-Trojan, par laquelle il vous rappelle la promesse verbale que vous lui avez faite d'inviter le curé de Saint-Brice à aller résider dans le prebytère de sa succursale et à laisser libre celui de Saint-Trojan destiné par les communes de Boutiers, Saint-Trojan et Saint-Brice réunies pour l'instruction primaire, comme pour le spirituel à l'habitation de l'instituteur communal.
J'ai déjà eu à cet égard de vives explications avec cet ecclésiastique, il prétendait que le presbytère de Saint-Trojan lui appartenait, que lui seul devait toucher le prix du bail et voulait forcer l'instituteur à traiter avec lui et à lui fournir caution.
Je lui ai cité l'article 1 du decret du 31 juillet 1806, qui dit expressément :
« les biens des fabriques des églises supprimées appartiendront aux fabriques des églises auxquelles les églises supprimées sont réunies, quand même les biens seraient situés dans les communes étrangères ».
Ce qui est le cas de Saint-Trojan, et n'a point été érigé en annexe.
Joseph BALLESTER a écrit à l'Evêque qui lui a affirmé que l'église de Saint-Trojan avait été supprimée et réunie à Saint-Brice et qu'en conséquence le prebytère devait être régi par la fabrique de la succursale.
Après cela, le curé me dit qu'il resterait à Saint-Trojan jusqu' après avoir fait faire la première communion aux enfants de cette commune et irait habiter à Saint-Brice.
Mais depuis, il a élevé de nouvelles chicanes et ne paraît pas vouloir abandonner ce prebytère à l'instituteur.
Ce dernier est un officier retraité (Jean-Stanislas Melin dit Fagny) plein de zèle pour son nouvel état qui rendra de grands services aux communes, mais il lui faut un local convenable, car depuis son installation et en attendant le départ du curé, il a été obligé d'établir son école dans une grange obscure et mal saine ce qui n'est pas tolérable.
Je vous prie en conséquence, d'avoir égard à la demande du maire de Saint-Trojan et d'inviter monsieur le curé de Saint-Brice à aller habiter le prebytère de Saint-Brice qui vient d'être mis en état de le recevoir.
Agréez ...
Le sous-Préfet : Dupuy ".
Finalement, le curé Ballester sera muté ailleurs. Dès 1836, l'abbé Petit le remplacera et s'installera à la cure de Saint-Brice...
> > Plus d'infos sur la page de l'histoire des Maires de Saint-Trojan (notamment Pierre-Charles Tondut) en cliquant ici
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Chapitre...
Curés de Boutiers
Travail de Patrick Huraux ©
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JUGLART Jean (xxxx - 1793) Déjà en 1792, le curé JUGLART officie en l'église de St Marmet. et y célèbre la messe paroissiale. Cependant, il fut accusé devant le tribunal criminel de la Charente," d'avoir tenu des propos inciviques et d'avoir cherché, par là, à porter le découragement dans l'esprit des citoyens. Il aurait déclaré qu'avec la révolution les gens n'étaient pas mieux qu'avant, que si l'on était pas content de la constitution, on n'avait qu'à crier à bas la constitution ; que l'on allait se battre contre des gens que l'on ne connaissait pas et qui n'avaient fait de mal à personne etc..."
JUGLART avoua avoir tenu certains de ces propos, mais pas de la manière dont on l'accusait ! Il fut condamné le 18 brumaire an II (08/11/1793) à la déportation. Mais quelques mois plus tard, vu son grand âge et ses infirmités, il eut droit à la réclusion à Angoulême. Libéré quelques mois plus tard, il se retira à Salles Lavalette et y décéda le 04 messidor an X (23 juin 1802). Ses biens furent confisqués...
NDLR : Ce curé de Boutiers n'eut donc point pris la même décision que celui de Saint-Trojan, Philippe MAUFRAS...(voir plus haut)
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